Le Conseil d'Administration et le Bureau de Géopolis vous présentent leurs voeux les plus sincères pour l'année 2010.
Depuis 1961, l'Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS) s'est donné pour objectif de promouvoir et d'encourager l'étude des Sciences de la Terre tout en soutenant activement et en facilitant la coopération internationale et interdisciplinaire.
Tout au long de la célébration de son 50ème anniversaire en 2011, l'IUSG organisera de nombreuses manifestation et activités pour commémorer l'anniversaire. L'une de ces activités consiste à organiser et parrainer un concours de rédaction autour des Sciences de la Terre afin qu'un scientifique en début de carrière puisse faire connaître ses perspectives sur l'avenir des Géosciences. Le texte primé sera publié en première page dans "Episodes magazine", publication de l'UISG distribuée dans 150 pays. Le gagnant bénéficiera aussi également de l'inscription gratuite au prochain Congrès Géologique International (IGC) qui se tiendra à Brisbane, en Australie au mois d'août 2012. Enfin, le gagnant sera récompensé officiellement par une médaille lors de la cérémonie des IUGS awards qui se tiendra lors de la CIG en Australie.
Tous les géoscientifiques du monde, âgés de moins de 35 ans, sont éligibles et encouragés à soumettre une contribution à ce concours IUGS. Date limite de soumission : 7 Mars 2011
Télécharger le document de présentation en format pdf : cliquer ici
Since 1961, the International Union of Geological Sciences (IUGS) has been promoting and encouraging the study of the geosciences while actively supporting and facilitating international and interdisciplinary cooperation.
Throughout the 50th anniversary celebration in 2011, the IUGS will be hosting special events and activities to commemorate the anniversary. One such activity consists of organizing and sponsoring a global geoscience essay contest for early career geoscientists to voice their outlook on the future of the geosciences. The winning essay will be published as the lead article in Episodes magazine, the global publication of IUGS which is distributed in 150 countries. The winner will also receive free registration to the next International Geological Congress (IGC) to be held in Brisbane, Australia in August 2012. Finally, the winner will be acknowledged formally with a Medal to be presented at the IUGS awards ceremony during IGC Australia.
All geoscientists from around the world under the age of 35 are eligible and encouraged to submit a contribution to the IUGS Geoscience Essay Contest. Please forward this message widely to those individuals who may be interested in this unique opportunity. Please see the attached document for further details. Note the deadline for submission is 7 March 2011.
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La bourse de Munich occupe 4 halls de la Messestadt (ville de foire) qui en comprend 16 : deux halls (dont un plus haut de gamme) sont plutôt consacrés à la bijouterie, la gemmologie et le bien-être (minéralogiquement assisté), les deux autres halls sont consacrés à la minéralogie et la paléontologie (là encore il y avait un hall plutôt haut de gamme et un autre où la qualité était inégale). Les activité commerciales occupent l’essentiel des halls, mais il faut bien reconnaître que de nombreux visiteurs, amateurs ou professionnels apprécient tout particulièrement les expositions temporaires qui y sont présentées ainsi que les animations et évènements qui y ont lieu.
Les expositions minéralogiques
Le principal thème, cette année était le Brésil. Ce thème fait écho à la publication du livre remarquable « Minerals & precious stones of Brazil » de Carlos Cornejo et Andrea Bartorelli. Les spécimens exposés venaient surtout de collections privées (Gerhard Wagner, Gene Meieran, Luis Menezes, Marco Tironi, …). Les quelques photos qui suivent résument cette exposition.
Entrée de l’exposition Brésil
Elbaite (verdelite) et quartz
Vitrines colonne contenant des tourmalines
Elbaites d’Itatiaia (au centre on voit la célèbre tourmaline de Meieran qui a été jadis dans la collection Bourdon d’Estrem à Paris)
Deux morceaux d’un cristal de spodumène (kunzite) dissous
L’autre exposition importante (dans un autre hall) était intitulée « cristaux exceptionnels du toit de l’Europe ». Les meilleurs collectionneurs français de la minéralogie du Mont Blanc présentaient les fleurons de leur collection. Le Muséum d’histoire naturel avait aussi présenté « Laurent » une fluorine rouge avec quartz. Rappelons que ce spécimen est le premier minéral classé « bien culturel d’intérêt patrimonial » en France.
Blocs de glace (contenant des objets divers) à l’entrée de l’exposition
Cette exposition comprenait aussi une très intéressante et instructive partie sur le gisement de Traversella (vallée de Chiusella, province de Turin, Italie).
Chlorite « géante » de Traversella
Groupe de cristaux de scheelite de Traversella
Cristal « géant » de magnétite de Traversella
Améthystes de Traversella
Un espace est traditionnellement consacré aux amateurs et commerçants qui désirent présenter des pièces hors du commun. Cette année, des fluorites des pegmatites de la région de Strzegom (Pologne) ont fait sensation (leur aspect a été cependant bien amélioré par un éclairage adapté).
Exposition de fluorites de Strzegom par Spirifer
Outre les musées qui ont participé aux expositions communes, il y avait plusieurs emplacements exclusivement occupés par un musée.
Stand du musée de Freiberg (Saxe, Allemagne)
Certaines expositions sont hors norme comme celle (saugrenue) qui associait des insectes avec des minéraux.
Exposition « joyaux volants »
Il y avait encore de multiples expositions qui justifient le déplacement et qui sont une invitation à participer à la prochaine édition des Mineralien Tage.
La foire de Munich est aussi un lieu de rencontre et de retrouvailles (de « socializing ») pour les professionnels de la minéralogie. Elle héberge diverses réunions professionnelles comme celle du SMMP (society of mineral museum professionals).
Quelques points forts en minéralogie
Le sentiment exprimé par de nombreuses personnes était que l’on ne trouvait rien de nouveau cette année à Munich. C’est à la fois faux et vrai.
C’est faux parce qu’il y a eu plusieurs nouveautés plutôt étonnantes, c’est faux aussi parce que les marchands ont bien renouvelé leur stock avec de nouveaux spécimens de découvertes plus ou moins récentes ou bien issus de collections plus ou moins anciennes.
C’est vrai pour trois raisons au moins. La première, comme on les verra plus loin, est que les grandes nouveautés étaient représentées par un nombre vraiment très restreint de spécimens. La deuxième est que plusieurs découvertes, objectivement majeures de cette année, n’ont pas peu l’impact qu’elles méritaient. La troisième raison tient à la définition même que l’on donne à l’adjectif « nouveau ». Pour le professionnel qui a fréquenté toutes les grandes bourses internationales et qui passe ses nuits à consulter internet, il est certain qu’il a eu peu de surprises à Munich. Pour le collectionneur qui ne fréquente que cette bourse (qui est l’une des trois bourses internationales majeures), le nombre de nouveautés, qu’il y découvre, est certainement plus important. Admettons que le terme de nouveauté devrait s’appliquer pendant une certaine durée (une année ?).
Quoi qu’il en soit, Munich est et restera une manifestation où il est impossible de ne pas trouver quelque chose d’intéressant. Le plus délicat est d’avoir les finances pour les acquisitions et les bonnes affaires y sont rares.
Les grandes petites découvertes
(grandes pour la minéralogie, petites par le nombre de spécimens)
La découverte de grands cristaux d’alabandite a suscité un émoi inattendu.
Pour le comprendre, revenons à quelques rappels. L’alabandite est un sulfure de manganèse, MnS, typique des gisements de basse température des montagnes jeunes (alpines). Elle est noir, son éclat est submétallique parfois terne, ses cristaux sont la plupart du temps octaédriques et la macle du spinelle n’est pas rare. Elle peut être confondue avec une blende ferrifère ou une magnétite mais possède une caractéristique qui en fait un des minéraux les plus faciles à diagnostiquer (réponse à la fin de l’article… pour les rares lecteurs qui ne connaissent pas la réponse !).
Les gisements classiques, reconnus généralement comme les meilleurs pour cette espèces sont les gisements d’or de Sacarimb, Baia de Aries et Rosia Montana (Transylvanie, Roumanie). Il fut un temps où les grands cristaux (2cm au maximum) y ont été trouvés en relative abondance. Ce sont des « classiques », représentés dans toutes les grandes collections mondiales. Les agrégats foliés plus ou moins stalactitiques de Broken Hill (New South Wales) sont recherchés mais plutôt rares. Plusieurs autres gisements ont produits des pièces intéressantes (Vysokogornoe, Yakoutie, Russie), mais ils sont plus confidentiels. En France ce minéral a été trouvé à Vielle Aure (Hautes-Pyrénées).
L’alabandite est donc une espèce « classique » bien connue de tout minéralogiste un tant soit peu systématicien et de tout conservateur. Elle l’est d’autant plus qu’il existe un intérêt tout particulier pour les sulfures dans les grandes collections. Cet intérêt tire son origine de cette période pas si lointaine où les mines métalliques étaient nombreuses et fournissaient en grand nombre des spécimens muséaux de minéraux sulfurés.
Depuis longtemps, des alabandites péruviennes plutôt modestes faisaient leur apparition dans les manifestations minéralogiques. En 2009, quelques rares pièces avec des cristaux « géants » avoisinants 2,5 cm, se sont négociées sous le manteau. Ils proviennent de la célèbre mine de Uchucchacua (province de Onyon, département de Lima) qui est la localité type de la benavidesite et de l’uchucchacuaite (et, d’après la rumeur, d’une troisième espèce prochainement). Rappelons que ces deux espèces on été décrites (1982, 1984) par des minéralogistes français et que les types sont à la collection de Mines-Paristech..
Cette année, à Munich, plusieurs dizaines de spécimens (au moins 60), de la même localité, ont été proposées par le marchand péruvien Ramos Cabrera et l’espagnol Luis Miguel Burillo. La dimension des cristaux varie de quelques millimètres à 3 cm, ils sont fréquemment maclés et sont souvent associés à de la rhodochrosite.
Alors que l’on pouvait penser que la minéralogie pegmatitique (qui a dominé la minéralogie ces dernières années) avait remisé la minéralogie « sulfurée » d’antan, c’est avec une certaine surprise que l’on pu voir tout ce que la minéralogie compte de collectionneurs et conservateurs sérieux se ruer sur ces cristaux. En une demi-journée tous les spécimens ont été vendus, et pour certains, plusieurs fois !
Alabandite et rhodochrosite (dimension maxi : 17cm) (collection UPMC-La Sorbonne, campus Jussieu)
Les frères Gobin ont proposé des cristaux et des agrégats de plusieurs cristaux de crocoites (Dundas, Tasmanie) exceptionnels. Ce gisement produit régulièrement et en abondance des cristaux de plusieurs centimètres. Les cristaux présentés cette année, atteignent ce que l’on connaît de plus grand à savoir une quinzaine de centimètres
Les gisements du plateau de Kaokoveld fournissent depuis quelques années des spécimens associant dioptase, malachite et shattuckite tout à fait remarquables. Les cristaux de dioptase, souvent bien isolés, peuvent atteindre 6cm, la malachite apparaît en groupes fibreux divergents et la shattuckite en boules ou en recouvrements d’aspect velouté. Ce district est encore assez confidentiel en France alors que Régis Duquesne est l’un des rares commerçants à s’y rendre régulièrement pendant des durées conséquentes. Avec raison car, on y trouve de temps à autre des associations d’une architecture et d’une esthétique qui ont de quoi bouleverser les minéralogistes les plus blasés.
Shattuckite et dioptase, Otjowe, Kaokoveld, Kunene, Namibie (dimension maxi : 19 cm) (collection UPMC-La Sorbonne, campus Jussieu)
Les grandes nouveautés de l’année
(grandes au moins par le nombre de spécimens)
La Chine n’a toujours pas fini de nous surprendre. Cette année ce sont des ilvaites dont la provenance (sous toute réserve) serait : Mine Nan Dang, Guangxi. La plupart du temps ce sont des monocristaux parfois associés à de petits cristaux de quartz, plus rarement, on trouve des groupes rayonnant de plusieurs cristaux. Les faces sont brillantes. Les dimensions maximales avoisinent 8cm (pour l’instant ?). La gangue (vue sur un seul spécimen) est constituée d’un silicate vert fibreux plus ou moins altéré (hedenbergite ? si l’on se réfère à Dalnjegorsk). Naguère les cristaux de Dalnjegorsk (Russie), tout à fait comparables, étaient très activement recherchés et plutôt bien cotés. L’accueil de ces ilvaites a été contrasté : les marchands russes et quelques marchands étatsuniens en ont acheté, les amateurs ont été réservés. Une affaire à suivre donc.
Ilvaite, Chine (dimension maxi : 6,5cm) (collection Daulon)
Pour conclure revenons à une autre découverte dont le Pérou nous a gratifié. Elle a eu lieu fin 2009 et elle a été dévoilée à Tucson cette année 2010. Il s’agit des fluorites et des hübnerites sur quartz de la mine de Mundo Nuevo (département de La Libertad). Les fluorites sont vertes ou rose pâle. Les cristaux sont de forme octaédriques (le plus souvent), leur dimension peut avoisiner les 20cm ( !) et il sont perchés sur (ou bien partiellement recouverts par) des petits cristaux de quartz très limpides. Les cristaux d’hübnerites sont noirs, biterminés et peuvent atteindre 8cm. En association on trouve de la scheelite (cristaux centimétriques), de la tungstite plutôt remarquable pour ce minéral habituellement peu esthétique et du soufre et de la sphalérite en petits cristaux. Etrangement cette importante découverte n’a pas eue l’impact qu’elle mérite. Il est vrai que la minéralogie du Pérou, à la suite des troubles liés à l’activité du « sentier lumineux », a été délaissée par les marchands (et les collectionneurs) pendant de nombreuses années et qu’elle ne refait surface que depuis peu de temps.
Fluorite verte sur quartz, Mundo Nuevo, La Libertad, Pérou (dimensio maxi :21cm) (collection UPMC-La Sorbonne, campus Jussieu) (photo J.-P. Boisseau)
Hübnerite sur quartz, Mundo Nuevo, La Libertad, Pérou (dimension maxi : 16cm) (collection UPMC-La Sorbonne, campus Jussieu)
(photo J.-P. Boisseau)
Réponse à la question
L’alabandite a une trace (poussière) verte (avec plus ou moins de gris)