Vendre un objet de collection n'échappe pas à l'imposition, qu'elle soit réalisée par un intermédiaire, de gré à gré, ou en enchères publiques.
L’exonération : un seuil de 5.000 euros.
Si la valeur de l'objet cédé ne dépasse pas 5.000 euros, la vente est exonérée.
Ce seuil s'apprécie objet par objet. Sauf pour les objets qui constituent un ensemble, par exemple du mobilier formant une paire, un service de porcelaine ou d'argenterie, une collection de timbres, un collier de perles, ... L'administration peut considérer qu'il s'agit d'un seul et unique objet.
Les cessions effectuées au profit des musées portant le label "musée de France" ou de musées d'une collectivité territoriale, des bibliothèques publiques et services d'archives, ainsi que celles réalisées par les contribuables non-résidents en France sont exonérées d'impôt.
La taxe forfaitaire : Au-dessus de 5.000 euros, la vente est imposée.
La taxe forfaitaire se calcule directement sur le prix de vente en cas de cession en France et dans un pays de l'Union européenne, ou à la valeur en douane s'il s'agit d'une exportation vers un pays tiers à l'UE.
Les commissions versées aux intermédiaires de la vente ne sont pas déductibles du prix de cession ou de la valeur en douane.
Cette taxe doit être réglée dans les trente jours de la cession (imprimé n°2091-SD), à défaut une amende équivalente à 25% des droits est exigible (plus intérêts de retard).
L'option d'imposition de la plus-value
Le vendeur peut choisir d'être assujetti au régime général de la cession des biens meubles, et de n'être imposé que sur la plus-value de sa cession.
Cette option peut être avantageuse si l'objet est en sa possession depuis plusieurs années, mais elle nécessite de disposer de tous les justificatifs pour prouver la date d'achat et le prix d'acquisition de l’œuvre ou de sa détention, (achat/transmission, frais d'acquisition et de restauration inclus).
Les biens assujettis à la taxe sur les œuvres d'art, objets précieux et de collection
L'administration encadre strictement les objets relevant de cette taxe forfaitaire. Ceux-ci ont notamment été listés et précisés dans des Bulletins officiels des Finances publiques.
Délais de déclaration et de paiement de l'impôt
La déclaration et le paiement de l'impôt sur les objets d'art et de collection doivent être réalisés dans un délai d'un mois suivant la cession.
L'imprimé à remplir est le formulaire n°2091-SD.
Si vous optez pour le régime des plus-values sur biens meubles, la plus-value doit être déclarée lors de votre déclaration annuelle d'impôt sur le revenu en remplissant le formulaire 2092-SD.
TEXTES DE REFERENCE :
Bulletin officiel des Finances publiques 31 décembre 2018, BOI-RPPM-PVBMC-20-10 et BOI-RPPM-PVBMC-20-20
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036428328/2018-01-01
Ce dossier a été constitué grâce aux informations diffusées par l’IRSN, l’ANDRA, la base de connaissance grand public laradioactivite.com, la contribution de J.-C. Boulliard et les documents des fabricants de matériel de détection de la radioactivité.
Voir aussi le dossier consacré à la radioactivité : cliquer ici
La radioactivité est un phénomène naturel : c’est la transformation d’atomes instables, avec émission de matière et d’énergie, sous forme de rayons alpha (a), qui sont des noyaux d’hélium, bêta (b) qui sont des électrons, ou gamma (g) qui sont des photons ; particules de lumière plus énergétiques que les rayons X. La radioactivité naturelle est faible mais elle est présente partout, tout le temps.
Beaucoup de roches et de minéraux contiennent plus ou moins d’atomes d’uranium et de thorium radioactifs. Le corps humain lui-même est radioactif car il contient une variété de potassium, (l’isotope 40K). A la radioactivité terrestre s’ajoutent l’espace et le Soleil qui sont d’autres sources de radiations.
Il y a deux mondes ; celui de la radioactivité naturelle et celui de la radioactivité artificielle des centrales nucléaires et de l’armement. Il est question ici de la radioactivité naturelle.
La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel (1852-1908) sur des sels d’uranium. Ce métal avait été isolé en 1789, principalement extrait de la pechblende.
D’autres minéraux uranifères fréquents comme l’autunite et la torbernite ont été décrits vers la fin de ce siècle. Quelques autres, comme l’uranophane (1853), la carnotite (1899), la liebigite (1848) ou la schröckingerite (1873) sont décrits durant le 19e siècle (voir mindat.org).
Au début du 20e siècle l’engouement pour le radium fait des ravages. Utilisé en pharmacie, cosmétiques et autres, son utilisation est interdite en 1937, sauf en radiothérapie et totalement abandonnée en 1976. (Voir notre article sur www.geopolis.fr : La radioactivité).
Après la seconde guerre mondiale l’intérêt pour les gisements d’uranium croît pour développer le nucléaire civil et militaire. La France était pionnière et ouvrait de nombreuses mines sur son territoire, Saint-Pierre (Cantal), la division minière de la Crouzille, Margnac-Compreignac (Haute-Vienne), les Bois-Noirs Limouzat (Loire), près de 210 sites sur 25 départements pour une production de 76 000 T d’uranium et à l’étranger le district du Haut-Ogooué avec le gisement de Mounana, au Gabon.
Liées à ces nombreuses exploitations, des minerais d’altération secondaires, souvent proches de la surface, forment des minéraux radioactifs très colorés, esthétiques et de belles dimensions avec des cristaux centimétriques, séduisent les collectionneurs. De nombreuses nouvelles espèces voient le jour comme la rameauite, la compreignacite, la francevillite, la chervetite, la curienite, la lenoblite, la bariandite et la schubnelite et enrichissent les collections.
Mindat répertorie et présente de nombreuses photographies de ces minéraux.
Nous possédons cinq sens qui nous permettent d’appréhender d’éventuels risques ; chaud, brulant, froid, amer, beurk dégoutant, fort, soufré, aigu, … , mais nous ne possédons pas de sens qui nous permette de détecter la radioactivité.
Nos sens peuvent nous renseigner pour certaines roches et minéraux présentant une palette de couleurs très caractéristiques du jaune au vert assez reconnaissables, comme l’autunite, la torbernite, l’uranophane, la cuproslodowskite. Mais d’autres sont plutôt ternes et massifs comme la pechblende, l’uraninite ou la monazite, sans signes particuliers, peut être leur densité, pour certains, peut-elle nous interroger ?
Certains minéraux sont fragiles, s’altèrent avec le temps et génèrent des poussières. C’est le cas de minéraux des zones altérées, de minéraux micacés, lorsqu’ils ne sont pas stabilisés, par exemple la vanuralite de Mounana.
La manipulation des roches et des minéraux les plus friables peut engendrer un risque de dispersion de poussières et d’exposition interne en cas d’inhalation ou d’ingestion de ces poussières.
Il existe de nombreuses roches et minéraux renfermant de l’uranium ou du thorium, en concentrations variables. Il faut penser également aux espèces minérales qui peuvent renfermer U ou Th dans certaines conditions, comme le zircon. Ainsi qu’aux espèces minérales fréquemment associées à d’autres minéraux radioactifs, comme les minéraux de terres rares dans le cas de dépôts de minéraux lourds, ou des minéraux des gisements de phosphates.
La désintégration des radionucléides présents dans ces minéraux augmente le niveau de radioactivité naturelle ambiant, notamment en gaz radon.
Le radon est une composante particulière de l’irradiation naturelle. Le radon est un gaz, il peut être inhalé. Or une matière ingérée est plus nocive car les particules interagissent avec la matière biologique. Il n’y a plus d’atténuation de l’exposition avec la distance. Le gaz radon a une durée de vie courte (quelques jours), en revanche ses descendants ont des durées de vie plus longues, ils peuvent se fixer dans le corps et s’y accumuler pendant des décennies.
Les risques viennent des radiations et de concentrations excessives de radon. Pour les détecter il faut s’équiper des instruments permettant de les mesurer, des appareils de mesure des rayonnements compteurs Geiger-Muller, gamma « gammamètre » (radiamètre) et du radon.
Il existe plusieurs unités de mesure de la radioactivité. Celles qui sont les plus utilisées sont le Sievert, Sv et le Becquerel.
Les connaissances acquises sur les conséquences des irradiations ont permis d’établir des seuils de doses reçues.
L’exposition naturelle annuelle commence à partir d’1mSv pour les régions les moins radioactives, comme le Bassin Parisien, et atteint des records de 50 mSv dans certaines régions du Brésil, d’Iran ou d’Inde.
On estime que la dose naturelle annuelle moyenne mondiale se situe autour de 2,5 mSv.
En France, l’irradiation moyenne annuelle d’origine naturelle est de 2,9 mSv à laquelle s’ajoute l’irradiation artificielle dont la moyenne annuelle est de 1,6 mSv.
Les régions qui ont les radioactivités record à 50 mSv/an ne présentent pas de pourcentage anormal de pathologies liées à la radioactivité.
On estime que l’impact sur les statistiques de santé devient détectable à partir de 100 mSv/an. A cette dose, selon l’Académie Américaine, 1 personne sur 100 développera un cancer à cause de l’irradiation (Delbecq, 2013). Pour 10 mSv/an, ce chiffre descend à 1 personne sur 1000. Sachant que 42 personnes sur 100 contracteront un cancer dû à d’autres causes. N’oublions pas cependant que nous ne sommes pas tous égaux devant les radiations, comme les autres matières cancérigènes.
La part de dose d’irradiation moyenne annuelle naturelle due au radon est de 1,5 mSv en France, avec une forte disparité, entre 0,54 et 6,5 mSv (chiffres de l’IRSN). Selon l’organisation mondiale de la santé (aide-mémoire n°291, mise à jour d’octobre 2009), le radon serait, dans de nombreux pays, la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme.
En France, des mesures préventives doivent être prises dès que l’exposition est susceptible de dépasser les niveaux suivants :
Le compteur Geiger-Muller
Il a été mis au point par Hans Geiger et Walter Müller en 1928. Il permet d’indiquer la présence de rayonnements ionisants, il peut détecter tous les rayonnements sans distinguer le type de rayonnement, émis par une source radioactive et son intensité. Il aide à localiser cette source, identifier les risques possibles et prendre des mesures si nécessaire.
Il est constitué d’un tube Geiger-Muller, rempli d’un gaz rare (argon, hélium, néon, non conducteur) traversé par un fil de métal. Le tube cylindrique est la cathode (pole -) et le fil de métal l’anode (pole +) avec une grande différence de potentiel entre les deux.
Lorsqu’un rayonnement incident pénètre dans le tube il a pour effet d’ioniser le gaz rare (il arrache les électrons du gaz qui vont chercher à rejoindre l’anode) et produit un courant électrique, converti en son ; « un crépitement » qui permet de suivre la mesure à l’oreille, ou enregistré pour être affiché, quand l’électronique de traitement le permet.
Il existe une grande variété de compteurs Geiger. On distingue deux catégories, selon que le tube possède une fenêtre ou non à son extrémité.
©ANDRA
Dans le compteur Geiger de gauche, le tube est séparé du boitier assurant l’alimentation électrique, les circuits électroniques et l’affichage des résultats.
Dans le petit détecteur de droite, utilisé pour la mesure de débits de doses, tous ces éléments sont réunis dans un seul boitier qui tient dans une main. Le tube Geiger qui se trouve à l’intérieur est petit et nécessite un voltage en proportion, assuré par une pile.
Modes de lecture
Les impulsions sont mises en forme par l’électronique pour être comptées. Le résultat peut être converti en son un « crépitement » qui permet de suivre la mesure à l’oreille, ou affiché sur un afficheur digital, ou les deux.
Il existe deux modes de lecture de rayonnement détecté : un simple comptage du rayonnement détecté : une.
Composantes d’un compteur Geiger portable
© Wikipedia
Ces détecteurs portables, très maniables, sont utilisées pour la mesure de débits de dose provenant de rayons gamma et X. On voit au centre les circuits d’électronique et l’écran d’affichage et à droite le tube et le compartiment de batteries. A cause des petites dimensions du tube, l’obtention d’un champ électrique suffisant à l’intérieur, se fait à l’aide de batteries.
Limitations, il existe deux limitations principales :
Le dosimètre permet de mesurer le radon présent dans l’air ambiant. La détection se fait grâce à un film en polymère traité sur lequel chaque impact de particule alpha laisse une trace, comme un film photographique. Le nombre d’impacts (déterminée en laboratoire), et la durée de la mesure permet d’estimer la concentration en radon exprimée en becquerels par mètre cube., Il existe aussi des détecteurs de radon avec mesure électronique.
En général, si rien n’est fait, le niveau de gaz radon dans un lieu clos et fermé contenant des minéraux radioactifs, dépasse le seuil admis. Ce n’est pas un problème difficile à résoudre, mais il demande quelques investissements. Le radon est un gaz et l’on s’en débarrasse avec une ventilation adaptée. Cette ventilation peut être celle de la salle de stockage des spécimens radioactifs. Si elle est insuffisante, on peut aussi opter pour une armoire de chimie ventilée.
Pendant le repérage des minéraux radioactifs, on les conditionnera en les mettant dans des boites plastiques transparentes et si l’on n’en a pas, dans des sachets plastiques transparents.
Conditionnement de minéraux d’uranium et de thorium dans des boites fermées ou des sachets en plastique fermés.
Les manipulations de ces minéraux sont d’autant plus sécurisées si l’on porte au moins des gants à usage unique, et si possible une blouse, une charlotte et un masque. Et que l’on se lave les mains après les avoir manipulés.
Les risques viennent de doses d’expositions dépassant des seuils précis. On peut évaluer le risque si on peut le mesurer. Pour le faire il suffit d’acquérir un appareil de mesure des débits de doses (gradué en mSv/heures). On peut calculer les doses reçues en multipliant les débits de dose par les durées d’exposition. Comme les débits de dose décroissent rapidement avec la distance, on diminue ce risque, jusqu’à le rendre négligeable, en rangeant les minéraux loin des zones que l’on fréquente, quand les doses reçues sont en dessous des seuils : < 1mSv/an.
Les collections de minéraux sont parfois radioactives. L’IRSN et d’autres acteurs publics aident les musées et les collectionneurs privés à évaluer et à limiter les risques radiologiques.
Des spécialistes en radioprotection de l’IRSN interviennent régulièrement dans les musées ou auprès de particuliers qui disposent des grandes collections de minéraux. Ils examinent les risques radiologiques puis suggèrent des solutions.
Images
Collection de minéraux de Sorbonne université, Alain Jeanne-Michaud
MIM Musée de Minéraux de Beyrouth
EUGEN 2024 à Sisteron du 29/07 au 04/08/2024
(Camping Lou Pèbre d’Ail à Malfougasse Augès)
- Arrivée des 150 participants avant 18h
- Repas pris en commun (barbecue)
- Conférences :
Eugen : association allemande qui existe depuis 25 ans dont le but est de faire découvrir la géologie d’un pays Européens aux étudiants Européens et c’est la première fois que des étudiants français Marion Gerbel et Jules Dubost avec l’aide de 9 bénévoles se portent volontaires pour organiser un camp en France.
La Géologie Française et régionale : Elle débute dans l’hémisphère sud à l’époque du supercontinent pour progressivement remonter dans l’hémisphère nord dans sa position actuelle. Les principaux évènements marquant la géologie de notre pays ont été évoqués : orogénèse varisque, hercynienne, pyrénéenne et alpine, les différentes transgressions et régression marine, les évènements tectoniques et volcaniques…
Pour terminer la soiréé « Ice Breaker PARTY »
Mardi 30/07/2024 :
Excursions :
Matin : Le Vélodrome d’Esclangon
Belle randonnée géologique dans la vallée du Bès dans l’UNESCO Géoparc et la réserve naturelle géologique de Haute-Provence.
Pour accéder au site une randonnée de 4,5Km à parcourir, 1h20 de marche avec un dénivelé de 350m au cours de laquelle on peut admirer les clues de BARLES pour enfin gagner le petit sommet du Serre d’Esclangon et profiter de ce paysage fascinant structuré par la rencontre des dépôts marins et la surrection des alpes il y a environ 20Ma. On admire au milieu la lame de Facibelle qui défie l’érosion et sur la droite du vélodrome le pli de la Grande Cloche, la Montagne de Chine et les clues de Barles et dans notre dos le Blayeul.
Après-midi : La dalle aux ammonites de Dignes les Bains
Véritable cimetière marin de 320m² formé au Jurassique inférieur où gisent plus de 1500 ammonites de l’espèce Coroniceras multicostatum qui permettent de dater le terrain de 200Ma.
Cet ancien fond marin a subit à l’ère tertiaire la surrection des Alpes et se retrouve maintenant à plus de 600m d’Altitude avec une inclinaison de 60°.
Ce site est aménagé et protégé par la réserve naturelle.
Soir :
Repas pris en commun
Conférences :
- Les Karst du Péloponèse
- Les Micro-algues du dévoniens
- Les Microfossiles et foraminifères
Pour finir la soirée : Party
Mercredi 31/07/2024 :
GEOLYMPICS : Journée traditionelle des EUGEN MEETING de Jeux permettant de faire connaissance et d’installer la convivialité entre tous les participants.
Pour finir la soirée : PARTY
Jeudi 01/08/2024 :
Excursions :
- Matin : Paléogalerie de Salignac : Visite du Musée de LUC EBBO et de son exposition « Dinosaures : nouvelles découvertes en pays sisteronais ».
Luc nous a emmené ensuite sur les terrains qu’il parcourt pour faire ses découvertes, afin de nous expliquer IN SITU la géologie de la Fosse vocontienne.
- Après midi :
Les Siréniens de Castellane :
Depuis le col de Lèques une randonnée de 2,5Km permet d’atteindre la ravin de Tabori où se situe ce troupeau de mammifères marins (=vaches marines) cousins des dudong et des lamentins que l’on peut observer derrière des vitres de protection aménagés par la réserve naturelle.
Pénitents des Mées
Les pénitents constituent un alignement de piliers coniques et de lames formées par l'érosion d’une épaisse couche de poudingues formé par une accumulation de débris subalpins au cours de la fin du Miocène et du Pliocène, épais de plusieurs centaines de mètres. Ce mélange de débris rocheux et de galets cimentés que l'on nomme "Poudingue". L’érosion, notamment pendant les périodes glacières où la Durance était occupée par de puissants glaciers, a taillé ces piliers coniques et lames situés à l’extrémité du plateau de Valensole qui dominent la Durance et le village des Mées.
- Soir :
Repas pris en commun
Conférences :
-La société ENVISOL, qui a sponsorisé cet Eugen Meeting, est spécialisée dans l’analyse et le traitement des sols pollués et nous a présenté l’ensemble de ses activités.
Pour finir la soirée : PARTY
Vendredi 02/08/2024 :
Excursions :
- Matin :
Falaise de Céüse
Sur la route du Lac de Serre Ponçon nous nous arrétons au village de Foullouse où il y a un magnifique point de vue sur les falaises de Céüse. : diadème de calcaire de 4 km de long pour 30 à 130 m de hauteur dont le point culminant est à 2016m.
Situé à l'ouest de la ville de Gap, dans la partie centre ouest du département des Hautes Alpes dans des pré-alpes sud dauphinoises. C'est un magnifique exemple de synclinal perché de forme presque circulaire. Cette cuvette structurale résulte de l'entrecroisement de deux synclinaux, l'un N-S, l'autre E-W. Le site s'inscrit dans une série de roches sédimentaires associant des terrains calcaires et marno calcaires du Néocomien (Crétacé inférieur), qui occupent l'essentiel du synclinal de la montagne de Ceüse, avec des calcaires massifs plus durs du Tithonien constitué de calcaires bréchiques (Jurassique supérieur), lesquels constituent le plateau et les crêtes sommitales de Ceüse ainsi que les spectaculaires falaises verticales de ceinture. Sur les versants du pourtour du site apparaissent des calcaires marneux du Jurassique supérieur.
Demoiselles coiffées de Théus :
Toujours sur la route de Serre-Ponçon nous effectuons un deuxième arrêt à Théus pour observer les Demoiselles coiffées.
La vallée de la Durance en forme de U était occupée pendant la glaciation de WURM par un puissant glacier ayant déposé sur ses flans d’importantes moraines. L’érosion de ces moraines surmontées de blocs plus important et résistant protégeant la colonne se situant en dessous (calcifiée par des remontées capillaires) donne naissance à ces demoiselles coiffées, appelées par d’autre « cheminées de fées ».
- Après midi :
Barrage de Serre-Ponçon :
Un des plus grands barrages hydroélectriques en terre d'Europe. Il impressionne par son ampleur : 123 m de haut, 600 m de large et 650 m d'épaisseur !
Réalisé en matériaux extraits du lit de la Durance, entre 1955 et 1960. C’est une digue en terre compactée, le noyau central étant en argile étanche.
Sur une des nombreuses plages aménagée, la Baignade par 35°C à l’ombre fut bienvenue dans ce lac de 1,2 milliards de mètre cube d’eau et aussi grand que le lac d’Annecy.
- Soir :
Repas pris en commun
Conférences :
- Luc EBBO de la Paléo Galerie de Salignac (visitée la veille) et Yassine MAHI, nous ont présenté les techniques utilisées pour préparer les fossiles et notamment le squelette du petit dinosaure théropode.
Pour finir la soirée : PARTY
Samedi 03/08/2024 :
Cultural Day : Journée traditionnelle des EUGEN MEETING de visite libre des attraits touristiques de la région et du pays.
Dimanche 04/08/2024 :
Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et il a fallu quitter le camp et les 150 très sympathiques EuGeNeers venus de 18 pays avant midi !
Mais je repars avec des contacts et des super souvenirs et la certitude que la convivialité des Géologues n’est pas une légende !
Un Grand Merci à EuGen et aux organisateurs français Marion Gerbel, Jules Dubost aidés de Antonin, Camille, Enzo, Josie, Lara, Lola, Lucy, Mathis et Semmy
Nous sommes partis dans le Bourbonnais, à la recherche d’insectes fossilisés et de vertébrés (mammifères, crocodiles, oiseaux), lors du weekend de la pentecôte 1993.
La fine équipe, un petit groupe de paléontologues amateurs passionnés, membres de la SAGA, avec un éminent paléo-entomologiste du Muséum d’histoire Naturelle de Paris, et un jeune étudiant en paléontologie de l’université de Lyon.
Nous nous étions logés au centre de notre zone d’intérêt et de recherches à l’auberge d’Aigueperse.
Nos pérégrinations nous ont mené à Sainte Marguerite en Limagne du sud pour rechercher plantes, insectes et petits poissons dans des niveaux stratifiés de l’oligocène supérieur.
Carte 1/50 000 infoterre.brgm.fr
Nos pérégrinations nous ont menées à Sainte Marguerite en Limagne du sud pour rechercher plantes, insectes et petits poissons dans des niveaux stratifiés de l’oligocène supérieur.
Puis le lendemain dans l’Aquitanien à Montaigu-le-Blin, nous avons trouvé dans la carrière des restes d’oiseaux.
Poisson Cobitopsis |
Oeufs d’oiseau |
Oiseau |
Oiseau Squelette de paleolodus sorte de Flamant rose |
Plume d’oiseau |
Des restes de mammifères (cainotherium, potamotherium, trichoptere).
Potamotherium (« bête de rivière ») parent primitif des pinnipèdes (phoques, otaries, etc.) |
Squelette de Cainotherium |
De belles plaques de feuilles près d’un étang de pêche à Sainte Catherine. A Gannat ? Nous avons trouvé des tubes de larves de phryganes.
Larve de Phrygane dans son tube |
Mais des insectes fossilisés (en dehors des tubes calcaires), rien, pas le plus petit, ou le plus insignifiant, bernique, macache, que tchi, aucuns !
Différent types de carnivores fosiles de la carrière de Montaigue le Blin ( faune de Saint Gérand le Puy) |
Tous les matins nous passions devant la carrière de Gannat !
Vue de la carrière de Gannat : au travail un rhinoceros est caché dans la photo |
Le dernier jour, le lundi de Pentecôte, notre groupe était plutôt déçu. Nous avions déjà perdu deux participants, nous nous résignions et pour finir nous suivons la suggestion de notre étudiant en Paléontologie, qui avait pas mal sillonné la région, il nous proposait d’aller voir la carrière du Mont Libre, à Gannat, et cette fois de s’y arrêter.
C’était une grande carrière dans les calcaires lacustres de l’oligocène terminal, exploitée par l’entreprise Chaux d'Auvergne (Sichaux), société Balthazard et Cotte puis devenue Bonargent-Goyon, pour la fabrication de la chaux.
Elle était connue pour ses fossiles et ses édifices de stromatolithes associant flore et faune, nous laissant espérer trouver enfin des insectes fossilisés et autres bestioles.
Dans un remblai ; un os, d’où venait-il ?
Au fond de la carrière, dans un coin, un tas de déblais dans lequel des morceaux d’os, un fémur, trouvé par Francis, pas vraiment pris au sérieux, puis des côtes, une vertèbre d’un gros animal, un autre morceau de fémur, gauche celui-ci, avec son troisième trochanter (la soif se faisant sentir) qui est caractéristique des fémurs des périssodactyles, au vu de la taille il ne pouvait s’agir d’un poney.
Ah ça c’est intéressant ! Aucun os en double ! Tout indique la présence d’un gros animal et entier. François s’installe avec une brosse, c’est bien du rhino.
Notre groupe s’en est donné à cœur joie, sortant des sacs, grattoirs et pinceaux; nous commençâmes à dégager du tas quelques éléments de cet animal que nous décidions de surnommer « Pentecôte ».
Nous devions tous rentrer sur Paris, et nous laissions à François Escuillié le soin de poursuivre, tout était à faire pour trouver l’animal en place et l’exhumer.
« Monsieur le Directeur, il y a un rhinocéros dans la carrière » ! »
Le moyen le plus moderne que nous avions à notre disposition pour trouver un interlocuteur, était de chercher les coordonnées de la carrière sur le minitel…. Grâce aux PTT, j’appelais la carrière ;
« Hier, ce lundi de Pentecôte, j’étais dans votre carrière et nous avons découvert des ossements appartenant à un rhinocéros. Je voudrais demander l’autorisation d’engager des fouilles approfondies »
Le secrétariat transmis le message oubliant le mot fossile, pendant un court instant le directeur imagina un rhinocéros vivant gambadant dans sa carrière !!!
Après quelques secondes à se demander si un cirque avait vraiment perdu un rhinocéros dans la région, le directeur Philippe Merceneau a écouté la demande.
Il était assez échaudé par l’expérience d’un autre carrier qui avait vu une autre exploitation du groupe bloquée pendant 9 mois, carrière et usine, suite à l’organisation de fouilles archéologiques, et il n’était franchement pas trop décidé à donner son accord pour que la même mésaventure lui arrive.
Heureusement, il a été possible d’expliquer comment se dérouleraient ce type de fouille paléontologique, la place occupée par la découverte dans la carrière, et les travaux qui s’y installeraient ne seraient pas de nature à bloquer l‘exploitation.
Le directeur remit la question entre les mains de son directeur d’exploitation, Monsieur Montourcy, ravi par l’aventure, qui se révéla un allier enthousiaste.
Nous avions l'autorisation de faire des fouilles pour trouver la bête.
D’où venaient les remblais ?
Évidement nous avons cherché autour du tas de déblais, mais ce tas venait de plus loin, grâce au suivi de l’exploitation la zone fut retrouvée.
Nous nous sommes installés au camping de Gannat, une équipe de trois personne. C’était pendant le pont du 14 juillet que nous avons fini de décaper l’affleurement. Sur 8 10 m2 apparait le squelette en place, la tête repliée vers l’arrière. C’est bien un rhinocéros typique du stampien du Bourbonnais, Diaceratherium lemanensis, complet, la pelleteuse l’avait juste un peu chatouillé.
La fouille en juillet 1993 |
Ce n’était pas le premier squelette de rhino de la région.
Cuvier mentionne les rhinocéros fossiles de Gannat dans « Recherches sur les ossements fossiles » (1822).
En 1848, Duvernoy décrit un squelette de rhinocéros provenant de Gannat qui fut vendu à prix d’or ( 500 francs or) par les ouvriers de Gannat au muséum d’histoire Naturelle de Paris.
Duvernoy 1848 |
Le rhinocéros de gannat dans la galerie de paléontologie du MNHN
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Il faut tout reboucher !
« J’étais contrarié, mais tous les soirs, je viens voir l’avancement de vos travaux, c’est magnifique ! Est ce qu’on peut le réenterrer » ?
« On remet les déblais pour le protéger et vous revenez en septembre parce qu’il faut montrer ce que vous faites ».
Le directeur de la carrière avait raison il fallait que tout le monde puisse voir ça. Comment ? Mais grâce à un immense soutien local, la fierté d’une municipalité.
Le club du rotary de Gannat a commencé à nous soutenir, enthousiaste après la visite du site, puis le directeur de l’Intermarché de Gannat nous a ouvert ses portes. Ils nous ont aidé pour nous loger en mettant à notre disposition des entrepôts occupés de sacs de plâtre. Ils nous ont nourris, trop contents ! avec les invendus. Le collège de Gannat et le lycée professionnel Gustave Eiffel nous ont aussi soutenu dans l’action.
Sainte Procule, sainte céphalophore et probablement première reconstitution d’un rhinocéros fossile de Gannat
Vue de la carrière de Gannat et des fouilles en cours pour atteindre le niveau fossilifère.
La création de Rhinopolis
Les débouchés pour les étudiants de Paléontologie n’étaient pas si nombreux. E. Buffetaut avait montré la voie en soutenant Jean Leloeuf à monter un musée associatif dans la haute vallée de l’Aude sur le site de dinosaure d’Esperazza.
Nous avons profité de cette découverte pour fonder Rhinopolis, nous voulions contacter l’Ionesco l’auteur de Rhinoceros… sans succés !
Dans une ancienne boîte de nuit avec des spots partout étaient exposés, un moulage de dinosaure et de nombreuses découvertes locales depuis celle du rhino.
Crâne de diaceratherium ancêtres des rhinocéros actuels
Le squelette « Pentecôte » a été offert à la ville de Gannat par Philipe Mercelau et puis les fouilles ont repris avec un premier chantier d’insertion.
« Pentecôte » est exposé dans le musée Municipal de Gannat, plus précisément dans le réfectoire de ce qui était jusque dans les années cinquante une ancienne prison. Il est le rare squelette complet et le premier d’une longue série, il y a eu 7 autres rhinos découverts.
Un chantier de fouilles est installé dans la carrière du Mont libre. L’association ASNA fouille encore.
Il faut parler du futur
Gannat est un cimetière de rhinocéros connue depuis Cuvier 1820, de nombreux spécimens dorment dans les flancs de la colline du Mont Libre.
Allons les chercher !
Patte et crâne de rhinocéros
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Extrait : Les gisements de Gannat ont fait l’objet de fouilles et récoltes diverses par l’Université de Lyon et notamment par Marguerite Hugueney (Hugueney et al., 1983 ; Hugueney, 1997).
D’après ces travaux, les gisements de Gannat correspondent à différentes poches datées pour partie de l’Oligocène terminal (« Gannat sommet » ; Chattien, niveau repère MP30 ;
Hugueney, 1997) et du Miocène basal (« Gannat sup. » ; Aquitanien, biozone MN1 ; Hugueney, 1997). Malheureusement, ces récoltes ne sont pas formellement localisées, certaines proviendraient de l’ancienne exploitation, aujourd’hui devenue la déchetterie de Gannat (Hugueney, com. pers.). Les découvertes de l’association Rhinopolis antérieures à 2003 ainsi que les découvertes historiques de vertébrés fossiles dans la carrière de Gannat ne sont pas mieux localisées géographiquement et stratigraphiquement. En revanche, les fouilles de l’association Rhinopolis organisées par S.H. depuis 2003 sont bien localisées (Pl.1) Il est donc possible d’établir plusieurs listes fauniques en fonction du lieu de fouilles (Tableau 1). Nous proposons ici :
- la liste Gannat « sommet » (MP30, d’après Hugueney et al., 1983 ; Hugueney, 1997), poche non localisée sur le plan (Pl. 1B).
- la liste Gannat « sup.» (MN1, d’après Hugueney, 1997), poche non localisée sur le plan (Pl. 1B).
- la liste Gannat « coll. Rhinopolis », avec les fouilles Rhinopolis 1993 et 1994 (points 1, 2 et 3 sur le plan, Pl. 1B) et plusieurs fouilles non localisées (points 1 à 5).
- la liste Gannat « fouilles Points 4 et 5 » (Pl. 1B), correspondant aux fouilles Rhinopolis 1999, 2000 et 2003, et aux découvertes 2003 à 2007.
- la liste Gannat « fouilles Point 6 » (Pl. 1B), correspondant aux fouilles Rhinopolis 2004, 2005, 2007.
Dans les fouilles Rhinopolis des points 4 et 5, outre la présence de nombreux ossements d’oiseaux, nous pouvons également noter la présence de chéloniens (restes très fragmentaires de Trionyx sp., Ptychogaster emydoides et d’unetortue terrestre indéterminée), de squamates (en cours d’étude) et de crocodile(s).
Le problème de l’âge des gisements de Gannat a déjà été soulevé par Hugueney (1997). Il est probable qu’il existe d’autres poches d’un âge MP 30 ou même plus ancien, notamment à cause de la présence des rhinocérotoïdes rhinocérotidé Ronzotherium romani et hyracodontidé Eggysodon pomeli, typiquement oligocènes, qui n’ont pour l’instant jamais été découverts en association avec les restes de Diaceratherium (Heissig, 1969 ; Uhlig, 1999). De même, le crâne de P. pleuroceros en collection à l’association Rhinopolis provient d’un niveau nettement plus bas que les fouilles jusqu’alors effectuées. Il provient d’un sondage en carrière, près du point 2, à au moins 4 mètres de la surface actuelle (Pl. 1B ; F. Escuillié, com. pers. 2007).
Bibliographie
BONUS